Au début de ma carrière, j'étais particulièrement obsédé par la perfection et le fait de faire mon travail avec beaucoup de panache. Pour moi, seule la qualité du résultat m'importait et malheur à quiconque osait, volontairement ou non, réduire ou retarder la qualité de mes résultats.
N'ayant pas eu, à ce moment, l'opportunité de suivre le cursus universitaire que je voulais, je croyais fermement que le seul moyen de prouver ma valeur était de rendre mon travail d'une qualité quasi parfaite.
Je dois vous avouer que cela m'a généralement valu les foudres de mes collaborateurs et j'ai fini par prendre l'habitude de travailler seul et de m'isoler en me répétant sans cesse "on n'est mieux servi que par soi-même".
Pour y arriver et devenir le plus indépendant possible, j'ai dû développer une panoplie de compétences et j'ai dû me forcer à entrer dans un constant processus d'apprentissage.
Aujourd'hui, avec la croissance exponentielle du nombre de cheveux blancs sur ma tête, je me suis rendu compte que pour avoir un impact significatif dans mon environnement, il était crucial pour moi d'apprendre à travailler en équipe, à mieux collaborer et donc d'abandonner ma si précieuse indépendance pour adopter l'interdépendance.
Je dois complètement changer mon paradigme et mes habitudes et davantage développer des capacités telles que l'empathie, l'écoute, l'ouverture aux autres, la tolérance, la confiance, l'humilité, etc.
J'ai finalement compris que pour avoir un véritable succès durable, l'excellence ne doit plus être une valeur individuelle, mais elle doit devenir une valeur partagée. Je dois faire de mon mieux pour que mes proches, mes équipes, ma communauté et mon environnement deviennent les meilleurs.