Exaspérés par les problèmes quotidiens auxquels nous devons faire face, agacés par les paradigmes et les mentalités ambiantes, freinés dans la réalisation de nos idées et de nos projets à cause du manque d’infrastructures, bon nombre d’entre nous, africains, avons certainement déjà eu à formuler le regret de ne pas être né sous d’autres cieux plus favorables pour notre épanouissement. Ce regret a poussé certains d’entre nous au désespoir les amenant à mettre leur vie en péril pour rejoindre, dans des conditions très souvent inhumaines, les terres occidentales.
Les problèmes et les difficultés sont là en face de nous, défiant nos intelligences et notre résilience. Nous nous sommes plaints, nous avons même tapé du poing sur la table, mais rien n’a changé ; il semble au contraire que la situation aille de mal en pis. Que devons-nous faire ?
Nous devons déjà nous estimer heureux de constater qu’il y’a bel et bien des problèmes et de pouvoir clairement les identifier. Si nous n’avions pas été capables de le faire, nous n’aurions eu aucune chance de les résoudre, car il est impossible de changer les choses dont nous n’avons pas conscience.
-N’attends pas l’État, car l’État ne connaît pas ton état. -Charly Tchatch
Si nous avons pu identifier ne serais-ce que l’un des problèmes, il est de notre devoir et de notre responsabilité de travailler à sa résolution. Nous devons porter et devenir la solution au problème identifié. Il nous faut absolument nous débarrasser de cette mentalité archaïque voulant que ce soit l’Etat qui règle tous les problèmes de la société ou pire encore que ce soit les Occidentaux qui viennent le faire. À ce propos, Charly Tchatche pouvait dire : « n’attends pas l’État, car l’État ne connaît pas ton état ». Il est donc absolument primordial de comprendre et d’appréhender le fait que chacun d’entre nous et tout ensemble sommes cet État en question. Ces difficultés sont là pour donner l’opportunité à chaque Africain que nous sommes de devenir des hommes et des femmes à succès et par la même occasion reprendre notre continent en main pour le mener à bon port.
Arrêtons donc de nous plaindre et de jeter des pierres à nos dirigeants; ensemble, réfléchissons et travaillons avec ces pierres pour construire une Afrique meilleure pour nos enfants. Faisons de notre mieux et que le « mieux » que nous allons faire soit le meilleur.
Edouard Claude OUSSOU
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